10 Mai 2020
A mon retour de mer début mars, je n'ai eu que quelques jours avant le confinement.
Rapidement j'ai décidé de continuer à travailler seul pour ne pas prendre trop de retard.
Gérer les fournisseurs est devenu plus compliqué mais j'avais du matériel d'avance donc cela a été. Le plus dur à été de garder la motivation sans voir personne d'autre que Robinson à coté, "moral stable" à dit le coatch !
J'ai donc continué à travailler sur la coque et en parallèle sur d'autres pièces techniques que je vais détailler ci-dessous.
La coque a été percée pour la quille, les tubes et supports pour les écarteurs, la chèvre du tangon ont étés strater.
Les paliers de la quille et la boulonnerie sont arrivés et il vont parfaitement en place après découpe de la coque. La découpe est toujours un moment stressant car il ne faut pas faire d'erreur au risque de ruiner deux ans de boulot ! Il est de tradition de garder précieusement le morceau de carbone decoupé.
En parlant de la quille, la biellette de quille et son articulation est une pièce qui a demandé pas mal de soin en utilisant des moules mâle. Mais grâce au design ingénieux de Finot-Conq, c’était plus simple qu'il n'y parait. C'est une pièce importante qui va permettre à la quille pendulaire de devenir une quille elliptique. On exploite alors le maximum de la jauge.
A l’intérieur toujours, profitant que le bateau est à l'envers, les contre plaques ont étés usinées cnc et collées la ou l'accastillage sera posé. Coté pont les densification et plaques ont déjà été incluse lors de la réalisation du sandwich. Je vais profiter d'être à l'envers encore quelques temps pour poncer les plafonds et le roof et passer un coup de peinture blanche dans le but de donner un peu de volume visuellement. La peinture sera re-poncée pour limiter la prise de poids.
J'ai aussi fabriqué ou finalisé les différents panneaux et leurs accastillages en carbone. Ils seront installés dés que la coque sera peinte. J'ai réalisé le berceau pour le radeau de sauvetage, il sera installé à l’intérieur dés que le bateau sera à l'endroit.
Il restait à faire quelques strat de reprise dans les coquerons arrières, celles-ci ont étés faites au contact vu l’exiguïté des volumes.
J'ai également réalisé la barre et son axe creux.
Le système de barre devra être impeccable car le pilote automatique va realiser des mouvements incessant durant la navigation. Le montage mécanique doit être soigné pour éviter la prise de jeu préjudiciable aux performances.
L'axe est une pièce technique qu'il a fallut infuser dans un moule. Cela à l'air simple comme ça mais il y a eu plusieurs ratés et il a fallu revoir plusieurs fois le design de la pièce et de l'outillage. L'axe sera emmanché et collé dans la barre, il incorpore une section carrée pour connecter le bras du pilote automatique.
En parallèle j'ai fait les finitions sur la carène, enduit pour les défauts de strat et les renforts.
Enfin après pas mal de ponçage, la coque a reçu sont apprêt garnissant, merci Nico pour le coup de pistolet !
Apres 10 jours de durcissement, il ne restait plus qu'a re-poncer tout cela pour obtenir une belle surface bien lisse. Le bateau va maintenant être retourner pour pouvoir enduire le pont. Il sera peint dans la foulée.
Actuellement les triangles relevables des safrans sont en cours de fabrication. Puis ce sera au tour des safrans eux même. Les axes et bagues du système ont été terminés chez l'usineur.
Prochaine étape, retournement de la coque et finition sur le pont, pose des cale pieds, système de relvage des dérives.
Puis mise en peinture de la coque. Enfin pose de l'accastillage et des aménagements textiles, electronique, matelotage...